La France dans la douleur

Rédigé le 12/09/2023
Pierre Fieux

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Deuxième finale France-Bénin de la journée, celle des doublettes hommes charriait avec elle les espoirs d'une deuxième médaille d'or pour le pays hôte des championnats du monde, et la soif de revanche tricolore avec un Dylan Rocher qui se préparait à affronter, après Madagascar en 2016, les Béninois pour la troisième fois après deux défaites. Visages fermés, marqués par la détermination, Sarrio et lui parvenaient à rester dans le match après une première mène tonitruante des Béninois Bio et Gbetable. Menés 3-0, 3-2 puis 4-3, les Français échappaient au pire sur un déplacement de but à la quatrième mène avant de passer en tête sur une mène de trois points, puis de mener bientôt 10-4.

Mais trois boules perdues par la France à la huitième mène remettaient bientôt le Robot et le Colonel, comme on les appelle au Bénin, dans la course, et dopaient le public qui, parfois trop exubérant, causait plusieurs interruptions de la partie. Peut-être trop pour Christophe Sarrio, impeccable jusque-là, qui ne parvenait pas à transformer une boule de gagne à la neuvième mène.

C'est pourtant lui après un carreau de Bio, à la mène suivante, qui sonnait la charge avec un somptueux devant de boule et lançait finalement Rocher, après un but manqué par Bio, sur une nouvelle boule de gagne. Une occasion aussitôt saisie par le Varois, pour conclure une finale de très haute tenue où le Bénin a confirmé encore, s'il en était besoin, qu'il est désormais avec ses Guépards et ses Amazones un des très grands pays de pétanque d'aujourd'hui.

Rocher pouvait exulter, et Sarrio, parfois très contesté sur les réseaux depuis sa sélection, donnait avec cette victoire la meilleure des réponses, celle du terrain, à ceux qui le mettaient en cause.

La fête est loin d'être finie, puisque les championnats du monde triplettes et de tir de précision commencent jeudi, et elle promet d'être encore belle, dans un pays à l'enthousiasme parfois exubérant, mais qui a su depuis samedi donner une image gaie, colorée et passionnée de notre discipline.

Merci à tous ceux qui nous ont permis de suivre la plupart des rencontres, ORTB bien sûr, la fédération espagnole, la délégation thaïlandaise et tous les passionnés qui, avec leur téléphone et leur page FB, ont contribué à la diffusion mondiale de la compétition.

 

*Photo Stéphane PINTUS FIPJP