Il y a les petits concours, les grands concours et les très grands concours. Et puis, parfois, il y a des compétitions qui sont bien autre chose. Des épreuves où l’on se rassemble pour jouer aux boules, pour partager quelques verres et célébrer la convivialité que crée immanquablement la pétanque, mais aussi pour se souvenir de ceux qui ne sont plus là et qu’on ne remplacera pas.
Le souvenir Matthias Albertini est de celles-là. Et tous ceux qui, depuis six ans, prennent le chemin de Saint-Clair chaque automne le savent. Au-dessus des superbes parties de pétanque qui déroulent leur fastes dans ce quartier du Lavandou, ce sont aussi les ombres des absents qui accompagnent la fête, et elle n’en est que plus belle.
C’est ce qu’on retiendra, bien sûr, de cette septième édition, tout autant que les chocs magnifiques qui l’ont émaillée tout le week-end et le somptueux carré final où l’on retrouvait les champions du monde italiens, les légendes Lacroix et Loy, de multiples champions de France et, cerise sur le gâteau, le méticuleux organisateur de l’événement et papa de Matthias, Pascal Albertini.
On attendait donc Loy, Rizzi ou Henri Lacroix, mais c’est le Sud-Ouest qui allait régner sur Le Lavandou ce dimanche : emmenés par un Cazes des grands jours, Ducor et Laïlle dominaient largement Chiapello, Rizzi et Pasquali en demi-finale avant de faire de même en finale face à Cortes, Lacroix et Albertini. Les Gascons brandissaient la coupe, mais c’est aussi, sous les platanes de Saint-Clair balayés par de puissantes rafales, l’amitié, la chaleur humaine et la fidélité au souvenir qui ont une nouvelle fois gagné. On vous l’a dit : le souvenir Matthias Albertini n’est pas un concours comme les autres.








