Vingt-quatre ans. Vingt -quatre ans que l’Europétanque, passant au fil des années de lieux prestigieux à sites magnifiques, continue à dérouler ses fastes et à attirer, au sein d’ue contingent de 512 équipes qui se déroule à guichets fermés, l’élite de la pétanque internationale. Son nouvel écrin, l’Hippodrome de la Côte d’Azur, le magnifie encore et perpétue, année après année, l’histoire de l’un des plus beaux concours français.
Les favoris étaient légion, et il est impossible de relater la journée d’hier dans son menu tant les affrontements de haut niveau furent nombreux. Retenons simplement les chutes successives de Sevilla, Djafari, Gargowitch, Khader, Laigueglia, Malbec, Rizzi et Leca, puis celles de Even, Bauer, Olivier, Roux, Cocciolo, Viola, Maurel et Gbetable.
En soirée, c’était Hatchadourian qui chutait contre le jeune Enzo Alazay, Cognard contre Baudino, Adam face à Andriantseheno, Mallet devant Henri Lacroix et Gayraud contre Pagni, tandis que Rocher, qui avait impressionné plus tôt contre Gino Deslys, poursuivait sa route en disposant de Albaladejo, Magnani et Di Mase.
Les huitièmes, disputés eux aussi en soirée, allaient être fatals à Duchein, Faurel et Gasparini, qui s’inclinaient face au champion de France Cyril Begon. Andriantseheno chutait lourdement devant Baudino, le jeune Dawson Herleman créait une nouvelle fois la surprise en disposant de l’Équipe de France de Bonetto, Feltain et Helfrick, et Boughriba et Mechaouat éliminaient les Varois Astier, Audibert et Quilibrano, épaulés par un exceptionnel Jimmy Capeleaud. Les Monégasques Broc, Olmos et Campillo laissaient filer, quand à eux, une partie qui leur souriait au bénéfice de Calissi.
En quart de finale, Begon se montrait ce matin expéditif face à Lacroix, Doerr et Petit-Jean et Mechaouat, malgré une première mène de cinq points, subissait ensuite la loi d’un équipe Rocher intraitable. Le jeune Herleman, toujours aussi brillant, battait llargement les Azuréens Calissi, Meiss et Rossi et Baudino barrait la route à Alazay, Alazay et Ruscelli.
Les demi-finales étaient magnifiques, avec un énorme affrontement entre Rocher et Delahaye qui faisaient rapidement parler la poudre. LAvec Gimenez et Baudino, celui-ci prenait d’abord les commandes de la partie, mais Rocher et Durk, emmenés par un Robineau rigoureux et précis, renversaient la tendance avant de s’imposer 13-8 sur une mène somptueuse de Maison Durk.
Dans l’autre partie, c’est un Begon des grands jours qui emmenait son équipe vers la finale. Gire et Dauphant, impeccables, contenaient Perrot, Pailheret et le jeune Herleman et ce duel entre champions de France s’achevait sur la victoire des Auvergnats.
La finale, disputée devant plus de mille spectateurs et des dizaines de milliers de téléspectateurs sur BoulistenauteTV et BFM Nice Côte d’Azur, allait tenir ses promesses et débuter sur un tempo extrêmement élevé. Pourtant, et malgré une annulation de Gire, l’écart commençait bientôt à se creuser, malgré un très bon Begon et un Dauphant excellent au point. L’énorme niveau imposé par Robineau, Rocher et Durk, injouables, finissait par user des adversaires dépassés et les trois hommes, après l’International de Nyons, rajoutaient l’Europétanque à leur palmarès. Première victoire pour Durk, deuxième pour Robineau, troisième pour Rocher et…vingt-quatrième pour les organisateurs de l’Europétanque qui, avec Thierry Buiatti, Alain Bideau, Remy Chanu et toute leur belle équipe, continuent d’écrire l’histoire de ce monument du circuit français.