Herleman, la plus haute marche

Rédigé le 07/09/2025
Pierre Fieux


Ce qui est extraordinaire avec la pétanque, c’est qu’il lui suffit simplement d’exister pour être aussitôt passionnante. Au milieu d’un chemin creux entre amis, ou dans les plus grands carrés du circuit, elle recèle tant de situations différentes et fait appel à tant de concentration et d’application que, depuis toujours, elle captive ceux qui la jouent et ceux qui la regardent.



Hier, il faut bien avouer qu’au départ du challenge Prince Héréditaire Jacques, beaucoup de passionnés ce demandaient, après le forfait de la plupart des grands champions engagés sur la liste des inscrits, si cela n'allait pas nuire à l’intérêt de la compétition.



Mais ces inquiétudes étaient inutiles :  l’épreuve a montré, s’il en était besoin, que même en l’absence des grandes stars du circuit la pétanque continue à vivre et à scintiller, et que les joueurs capables de tenir en haleine les spectateurs durant près de deux heures sont légion. Les parties filmées par BoulistenauteTV n’ont fait que renforcer cette certitude : le petit jeu de boules a continué ce week-end, comme le disait jadis Yvan Audouart, à charrier les joies et les peines de ses amoureux et les jeux du boulodrome Lulu Pintus ou du chapiteau de Fontvieille ont reçu, partie après partie, de la bien belle pétanque durant deux jours.



Tristesse pour les Espagnols, les Monégasques, les Italiens, les Catalans ou les Luxembourgois que le succès avaient fui, allégresse pour les Belges qui se hissaient une fois de plus en finale :  les sentiments furent multiples, et la pétanque, qui réserve toujours une belle histoire à ceux qui l’aiment, en tenait encore une en réserve pour le challenge monégasque. Avec 180 équipes au départ de l’International, c’est un minot de quatorze ans qui allait, en compagnie de son père, d’abord renverser ce matin les favoris Puccinelli/Matraglia/Cognard puis brandir la coupe du challenge Prince Héréditaire Jacques ce soir.



Aux côtés de son père Marcel et du flamboyant Riba Gimenez, Dawson Herleman à une nouvelle fois marqué, après Cannes et Laragne l’an dernier, le circuit senior de son empreinte. Bien sûr, il reste beaucoup de route au jeune homme avant de gravir toutes les marches qui mènent au sommet, mais sa fraîcheur, son talent et la maîtrise dont il fait déjà preuve ont conquis Monaco et, devant leurs écrans, les aficionados du monde entier. Dawson sort à peine de l'enfance et la pétanque, avec ou sans ses stars, est à 108 ans toujours aussi belle.



Finale : GIMENEZ bat BELGIQUE 13 à 11

Demi-finale : ARDENNE (Belgique) bat PASTORE 13 à 0 - GIMENEZ bat PATRONE 13 à 1 

Quarts : PATRONE bat SPADARO 13/07 - GIMENEZ bat PUCCINELLI 13/09 - ARDENNE bat LAMOTTE 13/02 - PASTORE bat PEREZ 13/0

Huitièmes :

LAMOTTE bat GILIBERTI 13/0 
PATRONE bat RAJOELISON 13/3
PEREZ bat DE ZANET 13/6
GIMENEZ bat FRANCONE 13/8
PASTORE bat CAPPOLINI 13/10
HARDENNE bat ARMBRUSTER 13 à 0
PUCCINELLI bat RUFFO 13 à 3
SPADARO bat DE SOUSA 13 à 9

*LISTE DES EQUIPES