Avec sa myriade de champions et de championnes au départ, des terrains sélectifs, du soleil, un public attentif et la mer à quelques mètres, le Laurent Barbero est, pour tous les amoureux de la pétanque, l’une des grandes fêtes de l’été. Cette dixième édition n’a pas failli à la règle, et fourni comme à l’habitude des dizaines de chocs tous plus beaux les uns que les autres.
La première journée, jouée en Swiss System, sélectionnait les seize premières équipes et procédait à un premier écrémage. Si la plupart des favoris passaient le cut, ce n’était pas le cas de tous, et on voyait notamment disparaître les triplettes de Dominique Lacroix (18ème), Lol Dubois (20ème), Chato Cano (21ème), N’Guyen (22ème), Delahaye (24ème), Sevilla(33èm_6e) et Escacho (42ème).
Les poules de huitièmes de finale affinaient encore la sélection, et on assistait en quart de finale à de très gros chocs. Rocher battait Tabone/Lacroix/Dubois, Cazes écartait Durk/Molinas/Petit-Jean, Fernandez battait la belle équipe de Rivière, Buche et Chioni et Maurel venait à bout, à l’issue d’une très belle partie, de Loy/Cousin/Laïlle.
Les demi-finales étaient elles aussi passionnantes, quoique moins indécises, avec une large victoire de Rocher devant Cazes/Ducor/Viola et une défaite significative de Adam/Fernandez/Gimenez face à Maurel.
Dans le concours féminin, le choc de la journée était la partie de demi-finale entre Colombet/Aubriot et les Tunisiennes Beji et Belli, qui tournait à l’avantage de ces dernières. Dans l’autre partie, Chambeiron et Papegay prenaient leur revanche sur les Hollandaises Koogje et Rikkers (qui les avaient battues en phases préliminaires), avant de céder en finale face à Beji.
La finale masculine, entre deux formations qui avaient impressionné durant deux jours, pouvait commencer. Elle allait être plus qu’indécise, avec un score encore à 4-4 au bout de six mènes : Prudhomme et Baudino rendaient coup pour coup à Rocher et Rizzi, Maurel faisait sa partie et Robineau fournissait dès le début une très gros match. Mais à la septième et huitième mène, Rocher se détachait 9-4 et on pensait que Prudhomme allait céder. Ce n’était pas le cas, et si les Fréjusiens parvenaient à rester en tête, leurs adversaires restaient dans la course. 9-6, 10-6 puis 10-7, la partie devenait, avec un niveau de jeu extrêmement élevé, de plus en plus passionnante. Il fallait attendre la 17ème mène pour que Rizzi se retrouve enfin, après des péripéties de toute beauté, avec une boule de gagne. Une occasion que le champion du monde s’empressait de saisir, et l’épilogue rêvé pour un public fréjusien tout acquis à ses champions. La fête, une fois de plus, avait été belle.
RESULTATS