Après un championnat du monde en demi-teinte et des premiers championnats du Var sans titre, quelques observateurs superficiels de la pétanque avaient commencé, sur les réseaux et sur les terrains, à enterrer étourdiment Dylan Rocher. Après deux qualifications au France dans le département le plus relevé de l'Hexagone, le Fréjusien a enfoncé le clou cette semaine en signant une nouvelle victoire dans le très convoité Top1000 de Draguignan. Retour sur deux jours de très grande pétanque.
Une nouvelle fois, c'est tout le gratin de notre discipline qui avait convergé vers la cité du Dragon. Sur les allées d'Azémar qui connaissaient l'affluence des grands jours, la hiérarchie était en partie respectée lors de la première journée et, même si l'on notait les chutes successives de Laille, Amormino, Rizo, N'Diaye, Zyskowski, Roux et Cognard, la plupart des favoris étaient encore présents ce matin en huitièmes de finale.
C'étaient donc de très gros chocs qui pontuaient le début de la deuxième journée, avec notamment la victoire d'Andriantseheno sur Molinas, celle de Boughriba sur Demptos et la défaite de Cocciolo face à Sevilla. Mais on voyait également Fernandez passer face à Robineau, Rocher se défaire largement de Bonnet et surtout, dans une énorme partie disputée jusqu'à 12-12, Puccinelli vaincre Bonetto, Cousin et Montoro.
Les quarts étaient également somptueux, avec un derby marseillais entre Adam et Ramos qui s'achevait par la victoire de ce dernier et un Puccinelli/Rocher qui tournait court et voyait chuter le premier. Andriantseheno, excellent en huitièmes, subissait en quart de finale la loi de l'équipe algéro-tunisienne de Boughriba, tandis que Fernandez pliait face à Sevilla.
En demi-finale, Rocher distançait rapidement Sevilla, Rousseau et Duclos 12-4 avant que ces derniers, grâce notamment à un Rousseau monstrueux, ne recollent à 12-10. Mais c'était Rocher qui finissait par passer et filer vers la finale. Dans l'autre demi, Boughriba fournissait une partie monumentale et ne laissait aucune chance à Adam, Lucchesi, N'Guyen, combatifs mais dépassés.
On attendait beaucoup, dans ce concours qui s'est toujours voulu international, d'une finale qui réunissait deux Italiens, deux Algériens, un Tunisien et un Français. Le choc tenait ses promesses, même si au sein de l'équipe du FIP, Chiapello, Rizzi et Rocher se détachaient rapidement grâce à une somptueuse mène de six frappes tandis que leurs adversaires ne parvenaient pas à concrétiser leurs occasions. La partie, déséquilibrée malgré la combativité de Boughriba, Zeboudj et Sakhri, réservait de grands moments de pétanque mais finissait pourtant par sacrer logiquement les champions du monde Chiapello et Rizzi. Dylan Rocher, lui, savourait son retour.