Pour sa dernière année de présidence au sein de la Boule Trévoltienne, Gustave Sarrazin rêvait, avec Hervé Latour, d’un très grand plateau et d’une finale inoubliable. A l’heure où les lampions s’éteignent sur Trévoux, le moins qu’on puisse dire est que c’est exactement ce qui s’est passé. Retour sur un grand week-end de pétanque.
Au départ hier matin, c’était une pluie de stars et une foule de belles équipes qui emplissaient les terrains en bord de Saône. Mais les meilleurs n’étaient pas venus faire dans la dentelle, si on en juge par les qualifications express qu’on enregistrait bientôt. Pourtant, les premières parties réservaient quelques surprises, avec les chutes de Hureau et surtout des Équipes de France Robineau/Helfrick/Feltain et Sauvage/Delahaye/Dubois. On notait ensuite, lors des rencontres suivantes, les éliminations successives de Rousseau, Sevilla, Gbetable, Ratsimba, N’Diaye, Duvernay, Feyertag, puis de Mallet, Motté et enfin des Malgaches de Andrianiaina, à l’issue d’un formidable choc face à Rocher.
La plupart des favoris restaient pourtant en course ce matin, avec des huitièmes de finale qui voyaient les tenants de Durk sortir face à Gayraud, Montoro perdre contre Hatchadourian, Verzeaux s’incliner devant Fazzino et la dernière équipe malgache de Falimanantsoa subir la loi de Quintais.
En quart, Gayraud/Dubois/Fernandez perdaient sur le fil contre Hatchadourian, Fazzino battait Sarrio/Desport/Laur, Rocher distançait nettement Bousquet/Deslys/Maurel et Quintais se tirait in extremis d’une rencontre piégeuse face aux Espoirs Olivier, Papillon et Bulliard grâce à deux extraordinaires carreaux de Suchaud à 12-11.
Le dernier carré était incroyable, avec une rencontre entre Fazzino/Andriantseheno/ Dumont et Lacroix/Rizzi/Rocher qui tournait largement à l’avantage des seconds, et un match entre Lucien/Quintais/Suchaud et Hatchadourian/Lucchesi/Riviera, très attendu, qui se révélait finalement à sens unique avec une nette victoire de Quintais.
Gustave Sarrazin tenait sa finale de rêve, avec une affiche idéale. Mais la partie s’avérait déséquilibrée, avec un départ 7-0 de Lacroix et une mène en sa faveur. Quintais arrachait pourtant la marque sur une reprise d’anthologie, et la rencontre s’inversait, jusqu’à ramener les six hommes à égalité 7-7. On assistait alors à un grand match, avec un très gros bras de fer entre Lucien et Lacroix et une énorme partie de Rizzi et surtout de Quintais, qui produisait un jeu sans aucun déchet. 9-7 pour Rocher, puis 10-9 pour Quintais, on rentrait bientôt dans le Suchaud time. Pourtant, c’est inhabituellement au point que le multiple champion du monde devait finir la partie, avec deux points à glisser dans un trou de souris. Aussitôt dit, aussitôt fait : avec deux monumentales portées gagnantes, Philippe Suchaud ajoutait, une fois de plus, une ligne à sa légende. Les lampions pouvaient alors s’éteindre : la fête avait été plus que belle.
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