Un grand concours, c’est un groupe de bénévoles passionnés et enthousiastes, c’est un plateau de champions, un prize money attrayant et un animateur efficace. Mais c’est aussi, et surtout, un cadre exceptionnel. En choisissant la Promenade des Anglais et la place Masséna, en 2002, pour créer l’Europétanque, Thierry Buatti et Jean-Claude Muscat avaient voulu imprimer à l’épreuve une image élégante et raffinée qui avait immédiatement propulsé l’épreuve tout en haut du circuit national. Après le drame de 2016 et la migration du concours au boulodrome Henri Bernard, l’Europétanque avait un peu perdu de sa magie, même s’il restait une des grandes compétitions du circuit hexagonal. C’est dire si son arrivée cette année dans le superbe écrin que représente l’Hippodrome de Cagnes-sur-Mer le fait renouer avec son image initiale.
Les joueurs ne s’y sont pas trompés, puisque l’épreuve, qui peinait depuis quelques années à remplir sa jauge de 512 équipes, a cette année refusé des dizaines de triplettes et aligné un plateau exceptionnel. La profusion de grandes équipes était d’ailleurs telle que les premières parties voyaient déjà Bezandry, Philipson, Falimanantsoa, Dominique Lacroix, Goffredo, Guillotte, Maurel, Monros et Hergert quitter la compétition, bientôt suivis par Tessier, Puccinelli, Hatchadourian, Lemezec, Bonetto, Durk et Rizzi. La fin de soirée était tout aussi difficile pour d’autres favoris, puisque Mallet, Olmos, Cléré et Benony chutaient au niveau des seizièmes.
Les huitièmes de finale, malgré cet écrémage, avaient belle allure. Duchein cédait face à Cocciolo, Andriantseheno battait N’Diaye, Desport passait face à Albaladejo et l’équipe de France de Loy poursuivait sa route aux dépens de Navarro, alors que Gayraud passait sur le fil face à Courtois, N’Guyen et Viola à l’issue d’une partie haletante.
En quart, Desport disposait de Gayraud, Gargowitch et Dubois, alors que Rousseau battait largement Sevilla, Monnier et Cano. Andriantseheno stoppait le parcours des tenants Rocher, Lacroix et Hunon, et Loy s’imposait face à Cocciolo, Delahaye et Zigler à l’isssue d’une rencontre de toute beauté.
Desport, face à l’équipe de France, n’avait pas les faveurs du pronostic. C’est pourtant lui qui menait le bal, en fournissant une partie gigantesque qui ne laissait que des miettes à Loy, Sarrio et Cousin. Dans l’autre demi-finale, Andriantseheno pensait un instant, en menant 12-0 en seulement trois mènes, gagner facilement contre Rousseau, Ayadzeddam et Cipriani. Mais ce fut tout à fait différent, puisque ce n’était que le début d’une rencontre passionnante qui allait, après deux sauvetages de Cipriani, mener le Laurentain à 11-12. Andriantseheno finissait par s’imposer, mais cette partie était entrée, pour longtemps, dans la légende de l’Europétanque.
La finale, qu’on espérait disputée, allait se dérouler à sens unique. Excellents au point sur un terrain très technique, Laur, Even et Desport faisaient cavalier seul et menaient bientôt 11-0. Après une gagne manquée par Laur, Andriantseheno ouvrait enfin le score, mais vendangeait plusieurs occasions. C’est après une nouvelle gagne au tir manquée par Laur que le Malgache et ses partenaires commençaient, lentement, à remonter. La partie devenait passionnante, avec un Andriantseheno retrouvé, bien secondé par Lamberger et Magny. Mais les trois hommes ne parvenaient pourtant pas à éviter de fournir à nouveau une gagne au tir à Laur, qui contournait l’obstacle en jouant un demi-coup à l’ancienne. Bonne pioche, puisque l’Aveyronnais réussissait à mettre Lamberger dans l’obligation de couper deux très gros points. Celui-ci échouait, et l’Europétanque pouvait fêter ses nouveaux rois. La course était finie, mais on peut déjà penser que l’Hippodrome de la Côte d’Azur connaîtra sans doute, l’an prochain, semblable belle fête.
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