Il y a des compétitions ou l’on va une fois, il y en a d’autres ou l’on revient et il y en a, enfin, qui deviennent une destination qu’on n’annulerait pour rien au monde. Nyons est de celles-là, et le pèlerinage sous l’Olivier est devenu, au fil des ans, un must pour des centaines d’amoureux de la petite boule.
Pour preuve, s’il en était besoin, l’affluence record enregistrée par Pascal Farin, Thierry Combe et toute l’équipe de Nyons pétanque dans l’ensemble des concours de sa semaine : au-delà du National tête-à-tête, qui a fait le plein à 512, ce sont toutes les épreuves proposées qui ont gonflé de volume et l’International de l’Olivier, complet depuis des mois, a une fois de plus tenu ses promesses.
Bien sûr, certains prétendants devaient renoncer en route à leurs espoirs, et la journée de samedi voyait successivement Reygaza, Andrianatseheno, Gino Debard, Zioui, Bastet, Chet, Dumont, Rayne, Mickaël Rosati, Malbec et Hergert quitter la compétition, suivis bientôt de Durk et Enzo Rosati.
De quoi laisser des espaces en huitièmes de finale à quelques outsiders, d’autant qu’on assistait lors de ces premières parties du matin à des chocs conséquents : Gayraud sortait Rousseau, Chapeland et Rakoniewski, Navarro battait sur le fil les Bourguignons Dufeu-Prevost, Coulon et Bernet, Sevilla passait face à Herleman, Kasbarian et Dallau et Ohanian dominait Zyskowski, Michel et D’Amore.
En quart, Ohanian contnuait sa belle série face au quart de finaliste du Mondial la Marseillaise Jimmy Albaladejo et Servel écrasait Haond, Dechaud et Baroux. Mais les chocs se situaient dans les deux autres parties, avec une partie Sevilla-Gayraud qui tournait largement en faveur du second et un affrontement entre Bauer et Navarro, Tierno et « Fafou » Cognard : ces derniers, après deux parties arrachées 13-12, ne pouvaient cette fois rien face à l’équipe emmenée par le sociétaire de Canohes.
En demi-finale, la marche était trop haute pour les Briançonnais Servel, Arsac et Debard, battus sévèrement par Gayraud, alors que l’on assistait à une partie plus équilibrée entre Bauer et Ohanian. Ce dernier parvenait, aux côtés de Claudi et Bertrand, à rester dans la partie grâce à un très gros niveau au point, mais c’est finalement Lahatra et surtout un très bon Littoz-Baritel qui finissaient par s’imposer.
Au point de donner la faveur du pronostic, en finale, à une équipe qui avait impressionné. Mais Gayraud, face à un Bauer en demi-teinte, prenait d’emblée les commandes, puis le large sur une belle mène de tir initiée par Ramos et remarquablement terminée par Gino Dubois. Lahatra prenait le tir, redressait peu à peu la barre avec un Bauer retrouvé, mais c’est Littoz Baritel, impeccable jusque là qui commençait à faiblir face à un Gayraud impérial. Le bateau tanguait, et c’est Ramos, puis Dubois sur une nouvelle mène de tir réussie, qui s’imposaient finalement. L’amphore avait trouvé de nouveaux maîtres, et la semaine de Nyons s’achevait en feu d’artifice. L’édition 2023 est terminée, vive l’édition 2024 !
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