Lorsque les boules tomberont sur le sol des Amazones, le monde entier sera encore étonné !

Cette phrase, publiée il y a quelques jours sur le site de la FIPJP, peut sembler un peu enthousiaste mais sera de toute façon vraie. Peut-être parce que les championnats du monde 2023, qui débutent samedi à Cotonou, seront exceptionnels, ce qu'on souhaite bien sûr, mais aussi parce que cette édition marquera l'histoire par quelques dimensions jamais vues.

Pour la première fois, tous les championnats du monde , a l'exception du triplette et du tir de précision féminins,  se dérouleront en même temps. Triplettes masculines, doublettes masculines et féminines, doublettes mixte, tête-à-tête masculin et féminin et tir de précision, ce sont sept titres planétaires qui seront attribués au Bénin, ce qui fait déjà de ces Mondiaux un super-évènement en soi.

Le retrait d'un certain nombre de nations majeures de notre discipline va également marquer cette édition. La Belgique, la Suisse, l'Italie, Monaco, le Danemark, la Hollande, le Portugal et les pays scandinaves, notamment, ont préféré décliner l'invitation. Officiellement pour des raisons de sécurité, même si on peut penser que le télescopage des dates des Mondiaux, cette année, avec ceux des championnats d'Europe y est peut être aussi pour quelque chose. Claude Azema, le président de la fédération internationale, semble pour sa part étonné par les craintes que certains ont exprimé : "Il n'y a aucun problème de sécurité. Les championnats vont se disputer à Cotonou, tout près du palais présidentiel. Je ne vois pas ce qu'on peut craindre. Mais naturellement, chaque pays est libre de venir ou de ne pas venir : aucune sanction ne sera prise contre les absents, comme à chaque édition d'ailleurs." Madagascar, par contre, a déjà été sanctionné pour d'autres raisons et ne sera pas non plus de la fête.

On devrait donc assister à des Mondiaux bien particuliers, avec également d'autres interrogations, d'ordre sportif cette fois. Les deux grands favoris vont se présenter sans certains de leurs joueurs phares : pour la France, Lacroix et Suchaud ont choisi de rester à la maison, alors que la Thaïlande concourra, elle, sans Sangkaew ni Wongchuvej. Peut-être de quoi ouvrir un chemin à l'Espagne, qui vient notamment avec Escacho, Guasch, Blazquez et Diaz, à la Tunisie de Beji, Belli, Boughriba, Hammami et Lahcheb, au Sénégal de Fara N'Diaye, à l'Algérie emmenée par Gidgia Ait Idir et Nadia Djabri ou même, comme l'espère tout un peuple, a l'une des deux équipes béninoises.

La fête devrait donc malgré tout être belle, même si, tout comme à Desbiens en 2018, on reste un peu inquiet sur la capacité de l'événement à être médiatisé au niveau mondial. Le président de la confédération africaine des sports de boules en personne, Idrissou Ibrahima, s'était inquiété au début de l'été du manque de communication autour des Mondiaux et exhorté le Comité d'organisation a mettre les bouchées doubles dans ce domaine. Un problème qu'on espère, à quelques jours de l'ouverture des Mondiaux, enfin réglé.

Le Site Officiel avec suivi des résultats

mondial-petanque-benin.fipjp.com

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