MS Pétanque, cap sur l'avenir

Publié le 11/03/2021 à 09:30

Installée depuis peu dans sa nouvelle usine de Nogent, la marque française regarde vers le futur...


MS, cap sur l'avenir



MS PÉTANQUE. VMS-PLOT - 6, RUE LAVOISIER BP 32 - 52800 NOGENT 


Installée depuis peu dans sa nouvelle usine, la marque française regarde vers le futur. Boulistenaute est allé à la rencontre de son directeur, José Sanchez.

 

Vous fabriquez à présent dans une nouvelle unité. Parlez-moi d'elle.

C'est un bâtiment que nous avions construit l'année dernière, et dans lequel nous avons emménagé récemment. Nous avions imaginé ce projet il y a trois ou quatre ans, et le chantier a été lancé en novembre 2019. Nous avons pris possession du bâtiment début janvier : il y a à présent beaucoup d'espace, des bureaux plus fonctionnels, une salle de réunions avec un système de visio-conférence, un petit show-room, des terrains de boules à l'extérieur.



Je suppose que si vous avez construit ces nouveaux locaux, c'est parce que MS se développe encore ?

Oui, tout à fait. J'ai repris VMS en intégralité depuis quatre ans, et depuis nous avons une demande qui ne cesse d'augmenter. Nous manquions de place et nous sentions un besoin de mieux nous structurer : notre ancien bâtiment n'était plus fonctionnel, et ne pouvait pas accueillir tous les automatismes que nous avons à présent mis en place.



Quels sont-ils ?

Il s'agit d'un cobot, c'est-à-dire un bras robotisé qui va assister nos collaborateurs en effectuant pour eux toutes les tâches fastidieuses, ce qui va nous permettre de les recentrer sur du travail qualitatif. Mais la part de l'être humain chez nous reste toujours très importante, parce qu'il n’est pas question que derrière la fabrication d'une boule, ce soient uniquement des robots qui travaillent.



Nous suivons également plusieurs programmes de développement digital, que nous allons notamment appliquer à notre site internet, avec la mise en place d'un ERP (Enterprise Resource Planning) pour optimiser nos commandes et nos flux de production.



MS fait depuis longtemps partie du paysage, et je voudrais qu'on évoque son histoire. Ca a commencé comment ?

La marque a été créée par trois personnes : Monsieur Marle, le chanteur Henri Salvador et Vartan Berberian, et la première boule qui est sortie était la VMS Plot, qui s'inspirait des vieilles boules en bois cloutées. Monsieur Marle s'est ensuite séparé de ses deux partenaires au milieu des années 90, ressorti la boule Tortue puis, à la fin des années 90, les boules lisses qui comptent à ce jour une dizaine de références.



Mais la vraie nouveauté se trouvait à l'intérieur de la boule, avec de petites lamelles qui créent un effet anti-rebond et anti-recul en absorbant l'onde de choc. Ce système est toujours en place sur nos boules actuelles.



C'est ce qui fait notre différence, ainsi que le process artisanal, au cours duquel, notamment, toutes nos coquilles sont contrôlées en épaisseur de fond, de façon à éviter tout balourd. Notre savoir-faire, qui a été mis en place à l'époque ou la société Marle travaillait pour la prothèse médicale et pour la Formule1, hérite d'une tradition de grande précision.



Technologie ANTI-REBOND embarquée ! 



Nouveaux locaux et nouveaux outils, donc. Est-ce que cela veut dire de nouveaux modèles en préparation ?

Oui, je pense que nous en aurons bientôt. Mais nous essayons toujours d'apporter plus sur notre gamme existante : par exemple, sur un de nos modèles haut de gamme, on touche presque à la perfection, puisque chaque boule diffère de moins d'un gramme du poids indiqué. C'est une boule inox sur laquelle nous avons mis un revêtement noir qui va durer plusieurs mois, et qui lui confère une accroche qui se rapproche de celle d'une boule carbone. ( Découvrir le Modèle IT (L'élite) MS)



Vous êtes à la fois un acteur important de notre sport, et en même temps un fabricant assez discret, puisque vous êtes l'un des seuls à n'avoir pas formé une écurie de champions. C'est voulu, je suppose ?

Oui. Nous l'avons fait durant des années, et cela nous a beaucoup aidé lors des débuts de la société, pour la lancer. Mais nous pensons que les meilleurs ambassadeurs de la marque sont nos clients. Du coup, à une époque où la société devait se restructurer, nous avons eu le courage de nous séparer des champions que nous soutenions, de façon à dégager des économies. Vous remarquerez d’ailleurs que d'autres l'ont fait aussi : à l'époque dont je vous parle, la Boule Obut avait soixante-dix ou quatre-vingt joueurs, et aujourd'hui ils en ont une douzaine.

Je ne dis pas que je ne reviendrai jamais sur le sponsoring car c'est utile, mais on sait aujourd'hui que ce qui fait vendre, c'est le bouche-à-oreille et la qualité des produits.



Vous suivez bien sûr de très près l'actualité de la compétition. Que pensez-vous des évolutions actuelles de la pétanque ?

Les retransmission télévisées, notamment sur la chaîne l'Équipe, font que les gens se passionnent de plus en plus pour elle. Cela crée un mouvement, et le marché va continuer à progresser. On va voir de plus en plus de néophytes se mettre à ce jeu : on a vu par exemple, pendant le confinement, beaucoup de gens en profiter pour construire des jeux de boules chez eux.

C'est un sport qui est ludique, et qui n’est pas très cher en fin de compte : si on reporte sur douze mois ou sur vingt-quatre mois le prix d'une triplette de boules, on s'aperçoit que c’est vraiment minime. Nous, si on investit dans un bâtiment et dans de nouvelles technologies, c'est parce qu'on croit à cette évolution. Il y a beaucoup de choses, en ce moment, qui tirent la pétanque vers le haut, et je pense qu'elle a de beaux jours devant elle.



José SANCHEZ


Entretien réalisé par Pierre Fieux

 

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