FFPJP/Organisateurs, les raisons d'une brouille

Rédigé le 08/08/2022
Lionel ZANET

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Après la présentation du projet de réforme des Nationaux présenté par le Fédération, le Collectif des organisateurs de nationaux a décidé de quitter la table...
 

Fédé/Organisateurs, les raisons d'une brouille

 

 

Est-ce un effet de la canicule ? Le ton monte depuis quelques semaines entre le Collectif des organisateurs de nationaux, représenté par Gilles BonuttiRobert Coste et Jean-Philippe Santucci et la Fédération française, qui a présenté début août son projet de réforme des Nationaux. Un projet jugé inacceptable par les trois organisateurs, qui ont quitté avec fracas la table de la Commission où il siégeaient depuis plusieurs mois.

 

Le président de Palavas Gilles Bonutti, qui a publié la semaine dernière un communiqué pour expliquer la position de son association, ne décolère pas. « Ca fait presque deux ans que nous participons aux travaux de la Commission de réforme des Nationaux et du calendrier, et nous avons le sentiment qu'aucune de nos propositions n'a été entendue. La prise en charge des frais d'arbitrage a été abandonnée purement et simplement, la constitution du calendrier national passe à présent par l'aval des CD et des comités régionaux et les inscriptions en ligne, qui devaient rentrer en vigueur en début d'année ne sont toujours pas actives. On a le sentiment d'être des prête-noms, de nous faire exploiter et de servir de caution à des changements que nous n'approuvons pas. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas faire autrement que de nous retirer. »

 

 

 

Des propos tranchés, qui sont peut-être en train de trouver un écho au sein de l'association AURA UONPJP, présidée par Emmanuel Darne. Son secrétaire Gérard Beydon, qui a été convié à participer à la dernière réunion de la Commission, ne cache pas son étonnement : « C'est la première fois que j'assistais à ses travaux. J'ai été surpris par le discours, j'avais l'impression d'assister à un dialogue de sourds. La fédération veut opérer une mainmise sur les Nationaux sans rien débourser. Parce que l'argent qui paye ses exigences, ce n'est pas le sien, c'est le nôtre. On commence à trouver qu'on n'est plus maîtres chez nous. »

 

Le système suisse mis en avant pour le circuit prestige, lui aussi, ne convainc pas tout le monde. Jean-Philippe Santucci, l'organisateur d'Ajaccio, se montre perplexe : « Le Swiss System a été conçu pour des épreuves réunissant un petit nombre d'équipes, qui d'autre part sont obligées de finir le concours. Si on a 512 triplettes et pas plus d'arbitres, j'ai des doutes sur leur capacité à faire respecter les temps de jeu. De plus, beaucoup d'équipes, après deux parties perdues, vont aller à la plage. On va avoir une avalanche de désistements. »

 

 

 

 

Des critiques face auxquelles Laurent Vaissière, qui a dirigé la réforme, reste droit dans ses bottes. « Des propositions, ils n'en ont pas fait beaucoup. Et les dirigeants du Collectif ne représentent qu'eux-mêmes : d'autres organisateurs de nationaux ne se reconnaissent pas dans cette attitude. J'ai proposé une réforme et j'attends les retours. Moi, je veux convaincre, discuter. Mais la volonté de la FFPJP reste intacte dans sa volonté de simplifier et de moderniser ses compétitions en œuvrant dans l'intérêt général. »

 

La suite reste à venir, mais on ne peut que souhaiter qu'à la faveur de l'automne, la température redescende un peu entre les différentes parties. Avec une fédération qui peine à fédérer et des organisateurs qui perdent leur envie d'organiser, il n'est pas sûr que la pétanque sorte grandie de cette brouille. A suivre, donc.

 

 

Résumé du Projet de réforme FFPJP

* Au regard des documents transmis par la FFPJP

 

Objectif : Rendre les compétitions plus attractives (Un cadre plus lisible pour tous) avec des organisations de qualité et représentatives. Une grande finale pour désigner le champion des champions

 

A partir de 2023

Les concours NATIONAUX,

Les concours NATIONAUX PRESTIGE,

Les EVENEMENTIELS (Réaliser 1024 équipes minimum...)

 

Possibilité d’organiser des nationaux tête-à-tête et doublettes sans l’organisation d’un national triplette

 

Tous les nationaux seront limités avec un maximum de 512 équipes sauf évènementiels

 

Inscription et paiement des engagements en ligne, acceptation du paiement des indemnités par virement pour les parties finales (à l’étude)

 

Résultats en ligne obligatoires

 

Présence d'un animateur

 

Création d'une catégorie de Nationaux dit "Prestiges"

- Grille unique entre 257 et 512 équipes

Tenue haut et bas homogène

- Présence d'une WebTV

Identité visuelle et sonore spécifique, protocole commun

- Echo important dans la presse et réseaux sociaux

- Début en swiss system

  - De fait pas de concours B à gérer

  - Planning  et horaires connus à l'avance

  - Toutes les équipes jouent 5 parties le samedi

  - Les parties sont limitées dans le temps à savoir (45 mn en tête à tête - 1 heure en doublette - 1 heure 15 mn en triplette)

  - A chaque tour chaque équipe joue contre une équipe qui a obtenu le même résultat

  - Avec 2 parties gagnées, l'équipe est remboursée de la moitié de son engagement

  - Les équipes gagnantes des 4 premières ou des 5 parties sont qualifiés directement pour la phase finale

  - Les équipes gagnantes de 4 parties sur 5 sont qualifiés pour une partie de barrage et les vainqueurs de ce barrage se qualifient pour la phase finale

  - Une phase finale comme au tennis sans tirage au sort suivant les résultats obtenus la veille

- L'engagement passe à 15 €

- Meilleure répartition des prix notamment jusqu'au 16ème pour ceux qui rejouent le lendemain

- Un classement sera établi (Points attribués dès les 8ème de finale - Bonus important pour les équipes homogènes) et une grande finale regroupera les 24 meilleurs joueurs et les 24 meilleures féminines