Les légendes ne meurent jamais, dit-on. C’est certainement ce que devaient penser les vieux aficionados des Bouches-du-Rhône en contemplant le jeu d’appoint précis fourni toute la journée par Gaspard Gasparian, vainqueur du Mondial de Millau en 1988 et présent aujourd’hui au Mas Blanc. Un jeu qui allait lui valoir, aux côtés d’un très bon Puccinelli et d’un Hatchadourian en fusion, la victoire dans le beau Trophée des Alpilles créé il y a quatre ans par Pierre Ingoglia.
L’opposition était pourtant de taille avec une vingtaine de champions ou d’anciens champions du monde, d’Europe, de France ou d’Italie au départ de l’épreuve, ainsi que huit équipes locales qualifiées en amont. Ces dernières parvenaient largement à tirer leur épingle du jeu, en poussant certains champions jusqu’en barrage de poule ou, comme Bruschet, Braque et Demissy, de Saint-Rémy de Provence, en se hissant en quart de finale. Une aventure qui allait se terminer face à Loy, tandis que Riviera s’imposait face à Quintais/Suchaud/Mallet, que Cocciolo passait contre Lakhal/Baudino/Amormino et qu’un Hatchadourian une fois de plus exceptionnel se qualifiait aux dépens de Rocher/Lacroix/Robineau.
En demi-finale, si Hatchadourian se qualifiait dans la douleur face aux Italiens Cocciolo, Chiapello et Goffredo, Riviera gagnait plus facilement contre Loy/Bauer/Leydet, grâce notamment à un Pierre Lucchesi explosif.
Sarrio/Lucchesi/Riviera contre Hatchadourian/Gasparian/Pucccinelli, la finale promettait du gros tir. Il y en eut, avec un Lucchesi qui devait s’employer sur la plupart des boules de Gasparian, un Sarrio et un Puccinelli excellents et un Hatchadourian une nouvelle fois injouable. C’est lui qui remportait, une nouvelle fois de plus, la palme du meilleur tireur au terme d’une partie de feu. A ses côtés, Gaspard Gasparian pouvait brandir la coupe du Festival des Alpilles. Une de plus.
