Pétanque - Brelan de reines à la Roche-sur-Yon

Publié le 27/02/2023 à 08:00

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Alors que les revendications pour l'égalité hommes-femmes sont plus que jamais au cœur de l'actualité, l'initiative n'est pas passée inaperçue. La présence d'une équipe de France féminine au départ du récent National de la Roche-sur-Yon, début février, a été l'une des attractions de l'épreuve. D'autant que Nelly Peyré, Charlotte Darodes et Daisy Frigara ne se sont inclinées qu'en seizièmes de finale, à l'issue d'une partie qui avait commençé nettement à leur avantage. Darodes en est encore enchantée : « Nous avons fourni du beau jeu, notamment Nelly au tir et Daisy au point. On s'est régalé. J'ai manqué une boule en seizièmes, à 9-0, qui pouvait nous faire gagner : c'est dommage, ça nous a coûté une participation à la deuxième journée, mais ç'est quand même un premier parcours satisfaisant. » Le moins qu'on puisse dire, avec deux parties gagnées sans encombre lors des poules face à deux bonnes équipes, et un cinglant 13-0 infligé à la partie suivante. « Je pense qu'on peut encore mieux faire, » ajoute la championne de France. « En tous cas, on a le niveau pour rivaliser. »



Le coach des équipes de France, David Le Dantec, ne cache pas sa satisfaction : « C'est une expérience que nous renouvellerons. On s'est aperçu que face aux hommes, elles ont été poussées dans leurs retranchements dès les premières parties, ce qui leur arrive très rarement dans un national féminin. Elles ont dû, face à des équipes qui jouaient quatre ou cinq boules par mène, trouver un bon niveau de jeu dès les poules. Et elles l'ont fait, ce qui rend l'expérience très positive. » Charlotte Darodes, qui était en demande de ce genre de challenge, renchérit : « David voudrait que je joue au milieu en équipe de France. Je pense que çà peut encore améliorer mon jeu, mais j'ai besoin pour ça d'oppositions fortes, d'avoir à puiser dans mes ressources. Dans les championnats du monde, notamment face aux Thaïlandaises, la barre est haute. En disputant des nationaux face aux hommes, on retrouve ce genre de challenge. » Mais Le Dantec tient néanmoins à tempérer un peu cet ensemble de points positifs : « C'est intéressant comme préparation, mais on ne va pas pour autant rendre ça systématique. Toutes les joueuses, d'ailleurs, n'ont pas le profil pour faire ça. Mais on va le reproduire. » Charlotte Darodes, pour sa part, n'a pas attendu une nouvelle sélection. A Cholet, elle s'est alignée au départ avec Maxime Paquet et Mickaël Hivert. Pour un nouveau défi.

 

 

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