En décidant de fêter son soixante-cinquième anniversaire autour d’un grand tournoi international, la Fédération luxembourgeoise a frappé fort. L’élite européenne a illuminé durant deux jours le Boulodrome national de son talent, et ravi le public local en multipliant les grands moments de pétanque.
Avec treize sélections nationales et vingt-quatre équipes en tout au départ, le plateau était magnifique. Le choix de faire disputer les cinq premières rencontres en Swiss System ne laissait que peu de place au hasard, et c‘est très logiquement les meilleurs qu’on retrouvait ce matin en quart de finale, même si l’excellente formation allemande et les deux équipes luxembourgeoises manquaient à l’appel.
Les chocs étaient superbes, et les désillusions à l’échelle des ces premières parties couperet. La France subissait la loi d’une équipe d’Espagne exceptionnelle, l’Italie dominait Monaco et la Suisse passait largement face à l'équipe de Schifflange, qualifiée in extremis jeudi dans le tournoi préliminaire et classée cinquième après les tours de qualification.
Mais c’est le match qui opposait les Belges, conquérants samedi, à la Team de Michel Van Campenhout qui créait la surprise : Uytterhoeven, Baton et Hardenne s’inclinaient, au temps il est vrai, face à une formation qui avait obtenu d’extrême justesse son billet pour les quarts.
En demi-finale, Van Campenhout, Riehl et Luzzi continuaient leur belle aventure en dominant largement les Suisses Molinas, Métairon et Pittet, alors que l’Espagne d’Escacho affrontait l’Italie de Cocciolo. On assistait à une longue lutte entre deux formations qui étaient encore 2-2 à l’orée de la sixième reprise, mais les Espagnols vendangeaient deux mènes qui s’offraient à eux et se retrouvaient 4-6. Après un but noyé par Cocciolo et une fin de partie difficile de Romero, ce sont finalement les Italiens qui s’imposaient devant une Espagne déçue.
La Squadra azzura se présentait en favorite au départ de la finale mais on se doutait, après leurs parties face à la Belgique et la Suisse, que la Team Van Campenhout serait une adversaire à leur mesure. C’est d’ailleurs elle qui faisait toute la course en tête, grâce à un Van Campenhout des grands jours au point, un Luzzi excellent et un Riehl polyvalent. Mais les Italiens savaient attendre leur heure, et alors qu’ils recollaient à 10-11, c’est une double défaillance de Luzzi qui provoquait, contre le cours du match, une ouverture italienne. Chiapello s’en saisissait et, avec deux frappes de grande classe, propulsait son équipe sur la plus haute marche du podium. L’Italie, qui se présentera au départ des championnats du monde dans dix jours à Dijon, a déjà affirmé ses ambitions.
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