Coupe de France, un règlement en question

Publié le 15/03/2023 à 08:43

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La Coupe de France des clubs 2022-23 est finie, vive la Coupe de France 2023-24 ! L'épreuve, qui s'inscrit désormais comme l'un des temps forts de l'année, a connu à nouveau un très grand succès, avec plus de trois mille clubs participants et un week-end final passionnant. Une réussite ininterrompue, qui a structuré depuis près de vingt ans la politique et les principaux objectifs des clubs hexagonaux.

Mais au milieu de cette success story indéniable, il y a pourtant quelques ombres au tableau : l'impossibilité notamment, pour les teams encore en course en trente-deuxièmes de finale, de mettre sur la feuille de match les nouveaux licenciés recrutés lors du mercato de fin d'année, fait polémique.



Jean Casale, le directeur sportif du FIP Fréjus, est sans conteste un des plus contrariés : « Lors des huitièmes de finale, on n'a pu aligner ni Rizzi, ni Cocciolo, ni Delahaye, ni Zigler, ni même des mutés internes au département comme Leca, Michel ou Moutte alors qu'on avait perdu Lacroix, Doerr, Puccinelli et Montoro. Bien sûr, Rio, Chaboche, Petitjean, Antigo ont été très bons et on perd de justesse, mais c'est rageant de ne pas pouvoir faire jouer des champions du monde qu'on vient de recruter. » Le club, qui avait saisi le Comité Olympique en septembre dernier, continue à pousser son dossier. « Le CNOF devrait rendre un avis favorable, poursuit Casale. Nous sommes le seul sport où on voit ça. »



Même son de cloche du côté de Jean-Louis Cazemajou, même si le directeur sportif de Bron se montre plus mesuré. « Il y a trois ans, avant une rencontre Bron-Loubeyrat où nos adversaires avaient aligné des joueurs fraichement mutés, nous avions demandé une clarification du règlement. Du coup, on est un peu à l'origine de cette règle. Moi, je suis légaliste : elle existe, je pense qu'il faut la respecter.

Mais j'ai quand même mon opinion : cela manque d'équité sportive. Si un club s'affaiblit en fin d'année, il est décapité. Et si un petit club avance en Coupe de France, il ne peut pas se renforcer en début d'année. »



Des arguments qui n'émeuvent pas Laurent Vaissière, chargé des compétitions de clubs au sein du Comité directeur de la FFPJP. « C'est comme ça, c'est le règlement : un club doit terminer la Coupe avec son effectif de départ. On nous a demandé de le clarifier il y a quelques années, on l'a fait, maintenant on ne va pas le modifier. Dans le temps, il y avait des joueurs qui perdaient avec leur club en octobre, et on les retrouvait l'année d'après en course avec un autre club. C'est ça qu'on a voulu changer. »

Alors, gravé dans le marbre, ce règlement de la Coupe de France, ou susceptible d'être un peu retoqué dans les saisons qui viennent ? L'avenir le dira.