Mickaël Bonetto et Jeremy Fernandez font penser irrésistiblement, pour tous ceux qui ont connu la pétanque des années 70, à une autre paire de prodigieux joueurs.
Baldo et Garcia, les gitans merveilleux
Fiertés actuelles des Bouches-du-Rhône, Mickaël Bonetto et Jeremy Fernandez font penser irrésistiblement, pour tous ceux qui ont connu la pétanque des années 70, à une autre paire de prodigieux joueurs. Alors qu'ils n'ont pas encore vingt ans, José Garcia et Jean-Joseph Santiago, dit Baldo, font déjà claquer leurs carreaux sur tous les terrains de Marseille. Leur jeu étincelant, leur goût du jeu d'attaque et leurs prises de risque attirent des galeries énormes autour de leur parties.
L'écrin de ce jeu où le tir est roi, c'est bien entendu le parc Borély. En compagnie de René « Le Noir » Moralès, ils vont parvenir en quart de finale de la Marseillaise en 1972, avant d'atteindre la finale l'année suivante avec Jean « Girelle » Willielm. Les deux gitans magiques ont conquis Marseille.

Photo Pétanque Magazine
Mais leur jeu, pour flamboyant qu'il soit, demande un peu plus de rigueur. C'est le grand Kokoyan qui va leur permettre, grâce à son irremplaçable science tactique, de gravir une marche supplémentaire. En 1973 à Angers, les trois hommes vont devenir champions de France en disposant en demi-finale des Vauclusiens d'Othello et en finale des Parisiens de Wattiez.
Les portes du championnat du monde s'ouvrent à eux. Mais Baldo ne sera pas du voyage à Alicante. Suspendu par la Fédération, il sera remplacé par Moralès, qui accompagnera Garcia et Kokoyan sur la plus haute marche. Vainqueurs des Monégasques de Cornutello, les trois hommes deviennent champions du monde, avec une demi-finale l'année suivante pour Garcia et Kokoyan, accompagnés cette fois par François « Le Cacou » Molina.

Photo La Marseillaise
D'autres succès vont suivre, notamment en association avec Pierre Chaldjian, le légendaire Pierrot l'Arménien, qui va savoir, lui aussi, canaliser la fougue et l'enthousiasme des deux joueurs phénomènes. C'est avec lui qu'ils vont enfin, en 1978, soulever le trophée de la Marseillaise.
Mais José Garcia va ranger les fers et peu à peu quitter les jeux de boules. Baldo va poursuivre sa route, illuminer avec Pierrot l'Arménien les Trois jours de Saint-Pierre et d'autres grands concours de l'Hexagone, et partager un temps le sillon étincelant que trace à Marseille Milou Lovino.

Photo La Marseillaise
La parenthèse magique est terminée. L'association exceptionnelle que formaient José Garcia, introverti, peu bavard, et un Baldo exubérant et facétieux recouvrira, durant de longues années, le souvenir des deux gitans merveilleux d'une nostalgie tenace. Un souvenir inscrit à jamais dans l'histoire de notre jeu.

Voir l'interview de José Garcia
(Réalisation : Live Mondial La Marseillaise)
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beaucoup de joueurs reputés aujourd'hui ne leur arrivent pas à la cheville!
MDR!
un peu comme le milieu medical!
il y a la "haute autorité" et puis il y a Raoult quoi!
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