Boulistenaute en progrès 
Inscrit: 17/01/2005 18:27
De 77 Seine et Marne - Île de France
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A la lecture de l'interview, ma première impression était que le rédacteur était nul car incapable de faire apparaître de grandes différences entre le programme et les idées des 2 candidats. A la lecture de leur profession de foi respective, je me rends compte que le rédacteur n'en est en rien responsable.
Au final, les 2 candidats n'ont pas grand chose à apporter que de perpétuer ce qui est faire depuis 40 ans. A noter, seul Michel Le Bot souligne un point crucial sur la réforme de la classification des joueurs mais sans aborder ce qu'il pourrait en faire.
En gros, ça fait 40 ans qu'on nous bassine que l'évolution de la pétanque passe par l'Internationalisation de sa pratique mais c'est un mythe, pas du tout une réalité ! On nous avais fait le coup de persuader les licenciés que la pétanque serait en sport de démonstration pour les JO de Barcelone. On nous a refait le coup avec les JO à Paris. Dans l'espace, le nombre de licenciés dans le monde a baissé et le profil des pratiquants de la pétanque n'a pas évolué. Ils sont même beaucoup plus âgés en moyenne qu'à l'époque des jeux de Barcelone. En 40 ans, les quelques nouveaux pays qui ont émergé ne compensent pas l'énorme érosion des licenciés dans les pays historiques du bassin méditerranéen. Il y a moins de licenciés dans le monde aujourd'hui qu'en 1990 ! Surtout, la pétanque s'est encore davantage éloignée de l'image et des attentes de l'Olympisme qui se concentrent sur de nouvelles formes de pratique sportive afin d'attirer une audience et des pratiquants plus jeunes.
Entre 1985 et aujourd'hui, l'effectif des licenciés mineurs de la FFPJP est passé de près de 45 000 à 15 000. Le premier brevet fédéral d'Educateur en pétanque a été créé à la fin des années 1980 (1988, je crois). Dans mon département, on a compté plus de 15 écoles de pétanque au milieu des années 1990, il en reste 2 qui sont modestement actives aujourd'hui. Quant au sport à l'Ecole, sa mission est de contribuer au projet d'Education de l'école en favorisant l'activité physique régulière afin d'adopter une qualité de vie dès le plus jeune âge. Pas besoin de dessin pour comprendre que ce n'est pas la pétanque n'est pas particulièrement adaptée à ce projet. On comprend alors aisément pourquoi cette inclusion dans le milieu scolaire s'avère être un "pet de mouche" tant en termes de pratique dans les écoles qu'en termes d'apport de jeunes licenciés.
Et puis, que dire de cette marotte de l'élitisme, voire de la professionnalisation des élites comme préoccupations premières de nos dirigeants ? On nous parle du collectif des nationaux, des sportifs de haut-niveau, de DTN, de CTR, d'un centre fédéral, etc...
Je rappellerais simplement qu'il devient urgent de prendre en compte la pyramide des âges des licenciés. On perd en gros 150 000 licenciés par génération (tranche de 20 ans). Ainsi, on a perdu 250 000 licenciés entre 1980 et 2010 et on va en perdre 150 000 entre 2010 et 2030. Si la fédé pense qu'elle va financer ses projets avec ses licenciés actuels, elle rêve ! Peut-on sincèrement croire que les licenciés vont continuer à prendre leurs licences à 100 ans, 90 ans, voire même 80 ans !!!
L'urgence est de dynamiser la pratique de la base pour attirer de nouveaux licenciés !
Mais, on se trompe de cible ! Les jeunes ne sont pas l'avenir de la pétanque ! Ils s'en tamponnent et préfèrent d'autres activités de leur époques : sports "fun", sports co, et surtout réseaux sociaux. Il faut vraiment être à l'ouest pour croire qu'ils vont être nombreux à vouloir passer leurs weekends à balancer de la ferraille.
Non, la cible de la pétanque devrait être les plus de 4O ans qui pratiquaient un autre sport. Car la plupart sont contraints physiquement de réduire la pratique dans leur sport initial. Il faut les amener à changer de sport et les encourager à venir pratiquer la pétanque. Jeu individuel, jeu en double ou en triple, compétitions par équipe, compétition, convivialité, on n'a beaucoup à leur apporter.
Mais pour cela, il faut une véritable offre sportive de compétition pour pouvoir les fidéliser.
Pourquoi pas une pyramide d'organisation du niveau départemental puis régional puis national vers un titre de champion fédéral (=national) pour chaque catégorie, c'est à dire en promotion et en honneur?
Il s'agirait de qualifier 32 équipes pour la phase finale départementale, puis 32 équipes sur la phase régionale et in fine 32 équipes sur les finales nationales. Dans toutes les formules : TAT, doublette, triplette !
Au niveau départemental, on commencerait par 4 jours de qualification pour arriver aux 32 finalistes départementaux. Ainsi, on inscrirait un nouveau licencié dans le challenge sportif et une pratique régulière afin d'évoluer dans ses objectifs et ses performances du niveau départemental en promotion jusqu'au niveau national en Honneur. Et qui sait en Elite, un jour ?
C'est un format qui garantirait une possibilité de pratique régulière et de progression sportive pour les licenciés du niveau Promotion et Honneur. Et, ce n'est pas exclusif de ce qui se fait aujourd'hui !
Outre le fait que d'organiser des finales à 32 équipes permet de garder des coûts et des contraintes d'organisation très faibles, cela s'ajouterait sans difficulté aux compétitions actuelles. Car cela ne concerne pas le même public de joueurs. Et oui, c'est parfaitement compatible avec les championnats actuels qui pourraient d'ailleurs rester "open", même si, dans les faits, les championnats de France ne concernent actuellement que des élites pour la gagne sauf rarissimes exceptions.
Contribution du : 07/03/2021 11:17
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