1124 équipes au départ de ce Mondial Triplette, sommet de ce Millau 2012. Inscrire son nom au palmarès de cette épreuve reste, pour tous les joueurs, une référence unique sur sa carte de visite. Mais avant d’atteindre la dernière étape, il faut en soulever de la fonte, avec une adresse indiscutable et surtout des nerfs solides, à toute épreuve.
A Millau, c’est dès les 1ères parties que l’on peut déjà avoir forte affaire…
...comme cette rencontre entre Rypen et Winterstein – Olmos – Olmos, ou encore Puccinelli face à Rousseau – Robineau – Darodes. Et puis, il y a aussi les surprises inévitables comme la défaite en 16ème de Foyot – Miléi – Fazzino face au jeune seine et marnais Guillard. Et puis, le mondial triplette c’est avant tout un marathon, qui a conduit les derniers qualifiés jusqu’à 4 heures du matin, pour une reprise à 8h30.
Avec cette courte nuit, pour certains, les cartes sont souvent rebattues le lendemain matin, pour une première partie toujours délicate à négocier pour les cadors de la discipline. Totalement injouable la veille, l’équipe de France Rocher – Lacroix – Le Boursicaud devait baisser pavillon face Rypen – Grandet – Dasnias, les mêmes qui enchaînaient, après cette victoire de prestige, sur une autre équipe prétendante, Sarrio – Savin – Fournié. Une partie remportée 13 à 12, offrant à Thierry Grandet une petite revanche, du tête à tête de la veille, sur Romain Fournié. Pourtant les travaux herculéens de cette équipe se prolongeaient avec au menu des ½ finale la seconde équipe de France en présence, Jean Michel Puccinelli – Simon Cortes et Christophe Sévilla. L’équipe de France se trouvait à la peine dans cette partie, avec une baisse de régime au tir de Christophe Sévilla, alors qu’en face Raphaël Rypen suppléait parfaitement Eric Dasnias.
Mais la plus belle partie était encore à venir, avec la finale face aux solides joueurs Val de Marnais, Sanson Debard, William Laurot dit "Popeye" et Nino Bauer. Une finale que la foule de spectateurs pensait bien être à sens unique, tant la domination de la bande à Rypen était patente, pour mener rapidement 11 à 4. Mais c’était sans compter sur l’expérience de Nino Bauer qui entamait une lente remontée, jusqu’à recoller au score. Dans leur lancée, les franciliens étaient même tout près de conclure, sans ce trou malheureux de Bauer. Il était dit de Thierry Grandet ne voulait pas encore jouer les "Poulidor" à Millau cette année et, dans un dernier effort, il réussissait à emporter la mise, 13 à 11. Après 2010, Raphaël Rypen et Eric Dasnias récidivaient en accédant à la plus haute marche du podium et y accompagnaient, pour son premier titre, Thierry Grandet, tout heureux de décrocher cette victoire tant attendue.

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