Un peu oublié aujourd'hui, il a été, tout au long des années 70, une énorme star de notre sport.
Rouvière, le taureau de Camargue
Un peu oublié aujourd'hui, il a été, tout au long des années 70 et 80, une énorme star de notre sport, rassemblant à chacune de ses apparitions au parc Borély des galeries énormes. Monstre sacré de la pétanque du Sud, il a été le dernier joueur des Bouches-du-Rhône, avec son partenaire Calenzo, à revêtir la tunique tricolore.

Photo Pétanque Magazine
Serge Rouvière commence très tôt à se faire connaître sur les jeux de boules. Avec deux autres minots d'Arles, Henri Perre et Patrice Deguilhem, il enfile son premier maillot tricolore, celui de champion de France cadets, en 1963. Le premier d'une belle série.
En 1966, c'est sur la plus haute marche du championnat de France juniors qu'il monte, en compagnie de Deguilhem et d'Alain Dumas.

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Dans le paysage bouliste de l'époque, où Marseille est encore la capitale incontestée de la pétanque, le talent du jeune tireur arlésien ne passe pas inaperçu. Les grands joueurs phocéens commencent rapidement à disputer avec lui les grands concours de l'époque. Et les premiers résultats arrivent : demi-finale de la Marseillaise avec Olivier Manoukian et Vincent Sargentini, victoire aux Trois jours de Saint-Pierre avec Roger Mascon.

C'est avec un autre Marseillais, Claude Calenzo, et un grand joueur vauclusien, René Luchesi, qu'il va retrouver la combinaison gagnante au championnat de France. Les trois hommes vont y inscrire leur nom par deux fois, en 1975 face aux Parisiens Sarnito, Martinez, Guenoun et en 1978 contre Marco, Marigot et Genies. Ce sera le dernier titre national en seniors, jusqu'à aujourd'hui, pour une équipe des Bouches-du-Rhône.

A l'époque, une victoire en championnat de France, c'est aussi une sélection pour le championnat du monde. Coup d'essai, coup de maître : en 1976 à Monaco, Rouvière, Calenzo et Luchesi deviennent champions du monde face aux Monégasques de Cornutello. Ils vont garder leur titre l'année suivante au Luxembourg, montant sur la plus haute marche d'un podium occupé également par les deux autres équipes françaises, celles de Naudo et d'Arcolao, le grand Bébert de Cagnes.
Rouvière est au sommet. Mais pour un joueur des Bouches-du-Rhône, le concours suprême n'est ni le championnat de France, ni le championnat du monde. Et la Marseillaise, à l'image de ce quart de finale perdu en 1978 contre Azibert, se refuse toujours à celui qui rêve d'une victoire dans la plus grande compétition de la planète.
C'est en 1980 qu'il va trouver, enfin, le succès dans ce concours dont il est déjà l'une des principales attractions. Luchesi et lui vont s'associer à l'un des rois du parc Borély, Jean Kokoyan, et signer en 80 et 81 un fabuleux doublé.

Il est difficile aujourd'hui de décrire l'enthousiasme et l'admiration que suscitait alors Serge Rouvière. Caractère orageux, mental d'acier qui lui permettait de réaliser des moyennes époustouflantes au milieu de galeries étouffantes et face aux adversaires difficiles qui fourmillaient à l'époque, il drainait sur les jeux, et notamment au parc Borély où il était une star, des foules énormes autour de ses parties. Son talent, sa présence et sa capacité à fournir des parties quasi-parfaites aimantaient le public. Tireur exceptionnel, il a illuminé de son talent les années soixante-dix et le début des années quatre-vingt, avant de disparaître mystérieusement des jeux. Un effacement soudain qui, joint au faible nombre de documents disponibles sur lui, a encore ajouté à la stature légendaire de ce joueur devenu mythique.
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En quoi mon propos peut il se faire taxer « d’irrespectable « ?
Je n’ai juste qualifié la pétanque de nos élites que d’aseptisée...est ce inaudible ou discourtois?...Non!!
Un Raoul Bonfort pourrait il agrémenter une partie des masters de sa bonhomie légendaire?.....je ne le crois pas!!!!
Déjà quand je vois la rigidité quasi militaire qui se dégage du corps arbitral et les raisons qui motivent certaines de leurs incursions dans le déroulement d’une partie on est en droit de s’interroger!!!....on est loin du support social et de l’esprit qui ont porté ce jeu!!....J’ai toujours en mémoire une phrase d’Albert Einstein « pour marcher au pas, pas besoin d’un cerveau , une moelle épinière suffit »...
Avant les galeries vibraient au son des mots, des coups annoncés sous des des bobs vantant une anisette . C’était juste un autre monde où le bonheur était certainement plus présent!!!
Au plaisir de vous lire
Un Grand...
"minot" Arlésien...
disparu dans le Haut Gard...
pour une retraite souhaitée...
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