Pour quiconque l'avait vu jouer, il incarnait la classe absolue. Facilité du geste, pureté du style, Passo a ébloui, pendant plus de quarante ans, le monde de la pétanque. Il s'est éteint hier soir à l'Hôpital de Nîmes.
Mort d'un géant
Pour quiconque l'avait vu jouer, ne serait-ce qu'une fois, il incarnait la classe absolue. Facilité du geste, pureté du style, Passo a ébloui, pendant plus de quarante ans, le monde de la pétanque. Il s'est éteint hier soir à l'Hopital de Nîmes.
Jeunesse dorée
Tout jeune, à Nîmes, celui qui n'était encore que le Fils du Chef éclaboussait déjà de sa classe naissante le milieu de la pétanque gardoise. Repéré par Denis Salvador, le jeune Michel Schatz allait faire, sous la conduite de celui-ci, ses premières armes sur le circuit national. Rejoints par Roger Capeau, les deux hommes allaient bientôt former la meilleure équipe des années 80. Lauréate d'un grand nombre de concours nationaux, cette formidable formation ne parviendra pourtant jamais à s'imposer lors d'un France ou d'une Marseillaise. C'est néanmoins au sein de celle-ci que va s'épanouir le talent de Passo, qui s'impose peu à peu comme l'un des tireurs les plus doués qu'ait connu la pétanque.

Les années arc-en-ciel
Ce talent, jamais démenti, devait l'amener peu à peu aux portes de l'équipe de France et le propulsait, en 1991, jusqu'au titre mondial au sein d’une autre équipe de légende : avec Philippe Quintais et Georges Simöes, Passo allait disputer deux autres finales et gagner un nouveau titre, tout en faisant dans le même temps les beaux jours du Trophée Canal+. Ces années étincelantes au sein du groupe France, c'était aussi les années Millau, où en compagnie de Jo Farré, celui qu'on appelait alors le Mozart de la pétanque éblouissait, à chaque édition du Mondial, le public du parc de la Victoire.
Le team Nicollin
Mais le plus beau restait à venir : au début des années 90, Bernard Gasset et Loulou Nicollin avaient l'idée de réunir Marco Foyot et Passo. Associés à Jo Farré, les deux étoiles du Team Nicollin allaient former un duo incroyable, alliant charisme, gouaille et talent et drainant des foules énormes à chacune de leurs apparitions. C'est alors que le tireur gardois réalise un rêve qui le fuyait depuis longtemps : revêtir le maillot tricolore. Après un premier titre en mixte avec Martine Sarda, il devient champion de France en triplette en 1997, avant de rafler trois autres titres par la suite. De quoi, avec neuf victoires à Millau, une à Montpellier, une Coupe de France et une Coupe d'Europe, considérer son palmarès comme complet. Pourtant, la victoire qui lui aurait fait le plus plaisir, Passo ne l'a jamais eue : quatre fois finaliste et trois fois demi-finaliste du Mondial la Marseillaise, il revenait tous les ans dans les allées du parc Borély, à la poursuite d'un rêve toujours déçu.
Une légende accessible
Chacun l'aimait. Car Passo, ce n'était pas qu'un incroyable talent. C'était aussi un homme pétri de gentillesse, de sens de l'amitié, d'amour du jeu et de bonne humeur. On ressentait, en le regardant tirer, ce qu'on ressent en écoutant un oiseau chanter, un chevreuil courir, le bonheur simple et profond de contempler le don et la grâce. L'oiseau s'est tu hier soir, mais son souvenir restera longtemps dans la mémoire de tous ceux qui aiment la pétanque et les hommes vrais. A son épouse, à ses enfants, à Marco Foyot qui nous confiait ce matin l'immense perte qu'il ressent, à tous ceux à qui, durant toutes ces années, le merveilleux Passo a donné tant de plaisir, boulistenaute transmet ses condoléances attristées.

Interview de Passo par Yves Clément lors du Mondial de Millau 2009
Son [PORTRAIT]
Les boulistenautes lui rendent un "Dernier hommage", le ::FORUM
C'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit.
Un Dieu vivant ! C'est ainsi qu'il était perçu par les amoureux de la pétanque depuis la fin des années 70.
Et un Dieu, c'est immortel, non ?
J'ai la chance d'avoir grandi dans une région bénie qui a vu naître certains des plus grand pétanqueurs de l'histoire.
Parmi ceux qui ont frappé les esprits, deux m'ont profondément marqué :Roger Marigot et Michel Passo.
Passo, la classe à l'état pur, comme son coeur. Il était courtois, profondément gentil. Mais tout a été dit sur ce point.
Je suis d'autant plus touché qu'il était très proche de mon papa qui l'adorait, et c'était réciproque, et qu'ils ont tous les deux été vaincus par le même mal.
Mes amis de Millau s'associent à l'immense peine de sa famille et de ses proches.
Bien entendu, nous saurons, lors du prochain Mondial, lui rendre l'hommage qu'il mérite.
Quelle tristesse. Inimaginable.
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PORTRAIT N°54 Jean Pierre MAS "jipom"
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Au delà des exploits purement sportifs, il restera aussi, par exemple, l'image de cette intervention sur un carré d'honneur du midi, où un spectateur, disons un peu trop chauvin, se plaisait à manifester sa joie sur les coups manqués de ses adversaires : "Ecoute, quand on fera des carreaux, tu nous applaudiras, quand ils feront des carreaux, tu les applaudiras, le meilleur gagnera et c'est très bien comme ça !"
Un grand champion, surdoué et chevaleresque, jamais tombé dans la facilité, parce que, justement, déjà "tombé dedans, quand il était petit" !
Sincères condoléances à sa famille, à ses proches, à ses coéquipiers.
La pétanque toute entière est orpheline.
PORTRAIT N° 500 CLEMENT Yves "yves"
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que de bon souvenirs que je garderais longtemps avec toi et "marco" à VIAS 34.
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