N°159
Portrait réalisé avec l'aide de Pierre LOSIO."C'est l'histoire d'un jeune homme qui devient champion du monde senior à l'âge de 16 ans".

Pierre HARAZ - Daniel BALDO - Michel VUIGNIER.Champions du monde 1973.
Nom : HARAZ
Prénom : Pierre
Date de naissance : 15 Août 1957
Situation de famille : Marié à Françoise - deux garçons Marc et Raphaël.
Tu habites où : A Hermance, un petit village dans le canton de Genève
Profession : Ingénieur Technicien en hydraulique
Depuis quand es-tu boulistenaute : Deux ans.
Comment as-tu connu le site : Par lien sur le site de la FSP (Fédération Suisse de pétanque)
D’où vient ton pseudo boulistenaute : La facilité (Pierrot57) prénom et année de naissance
Ton plat préféré : Les pâtes et la fondue (fromage)
Quand et comment as-tu commencé à jouer : En 1966 mais licencié en 1969
T’entraînes tu souvent et comment : De 1970 à 1995 cinq fois par semaine samedi et dimanche compris de 1995 à aujourd’hui une fois par semaine. Ton poste préféré : Milieu en triplette et Tireur en doublette.
Tes meilleurs résultats : Champion du monde - Champion d’Europe (Club La Genevoise) - Champion Suisse - Champion Genevois - Concours Franco-Suisse (3 titres) Coupe Suisse (6 titres) World Games
Ton meilleur souvenir : Le Titre de Champion du Monde en 1973 à Casablanca, j’avais 16 ans
Ton pire souvenir : La demi finale du Championnat du Monde à Nevers 1981 perdue contre l’Espagne à 12. !!
Que penses-tu du jeu provençal : Très mal connu hors de France
Que penses-tu de la lyonnaise : Très joli jeu dont les règles ont évolué avec le temps, mais pour sa pratique elle demande une infrastructure très élaborée ce qui la rend moins populaire que la pétanque. Joueur préféré à chaque poste:
Pointeur : ALAOUI (Maroc)
Milieu : QUINTAIS (France)
Tireur : WEIBEL (Belgique)
Ton palmarès championnats : 11 participations au Championnat du Monde avec un titre, une demi-finale et cinq quarts de finale. Cinq titres nationaux 18 titres cantonaux
Ton palmarès Nationaux : Très peu de participation mais vainqueur de deux dans le Jura , vainqueur de celui d’Annemasse une demi-finale à Saint-Etienne et une finale à Cannes
Tes boules : X COU
Tes clubs passés : GENEVE : Meyrin –Azur - Genevoise
Ton club pour la saison : Pétanque La Genevoise Genève Tes joueurs préférés : Mes partenaires
Tes partenaires préférés (passé et présent) : Tous les joueurs avec qui j’ai eu l’occasion de jouer, car personne ne m’a été imposé, je ne les citerai pas, car j’ai peur d’en oublier !
Ton équipe : Frédéric Da Costa – Jean-Claude Grand Tes ambitions : Et pourquoi pas, une sélection au Championnat du Monde ?
Autres commentaires : La pétanque est un jeu (sport) merveilleux, c’est pourquoi j’y joue toujours et encore. J’ai eu des partenaires et fait la connaissance de personnes extraordinaires de tous horizons. Pour moi qui ai eu la chance d’évoluer à tous les niveaux que ce soit au championnat du Monde, de Suisse, ainsi qu’en amicale, et surtout d’avoir gagné et perdu contre beaucoup de monde, je pense que c’est une grande école de la vie et qu’il faut la préserver et la protéger.
Il y a 30 ans, à Casablanca, la Suisse remportait son troisième titre mondial de
pétanque. Associé à Daniel Baldo et Michel Vuignier, un jeune tireur de seize ans :
Pierre Haraz. Il a depuis représenté 11 fois notre pays aux championnats du monde.
Trente ans plus tard il porte un regard serein et lucide sur le jeu, son évolution, le
monde de la pétanque. Il joue encore, de temps en temps seulement…… ce qui ne
l'a pas empêché de remporter le titre de champion suisse de doublettes à Vallorbe
l'an dernier avec Fred Da Costa.
En quoi les championnats du monde sont une compétition différente des autres du point de vue du jeu ?
P.H. Il y a d'abord le fait que cela se déroule sur plusieurs jours, on dispute deux ou
trois parties par jour ; il faut donc de la continuité. Le paramètre de la durée est
important. Plus la compétition avance, plus les parties se disputent sous pression et
c'est là que les grands joueurs se démarquent des autres par leur sang-froid et leur
capacité de faire simplement ce qu'il faut, au bon moment.
La façon dont le temps s'écoule dans les parties est également différent ; on est
habitué dans la saison à jouer sur de grosses cadences alors qu'aux championnats
du monde les équipes prennent un temps énorme entre deux boules jouées, les
parties durent, elles deviennent parfois interminables.
Le fait de représenter son pays constitue-t-il un facteur supplémentaire de pression ?
P.H. Je ne pense pas. Quelqu'un qui est sélectionné se fait à l'idée, pendant la
saison, qu'il va porter le maillot et il doit être prêt pour cet événement. Cela dit, dans
la compétition elle-même, tous les paramètres changent, toutes les équipes doivent
relever le même challenge, tout le monde part à égalité.
En 73 nous avions pratiquement disputé, avec Daniel et Michel, tous les grands
concours préparatifs ensemble et on se retrouvait également pendant la semaine.
L'amitié au sein d'une équipe contribue à dépasser bien des caps difficiles.
As-tu observé en 30 ans une évolution dans le jeu de pétanque lui-même ?
P.H. Pas vraiment comme dans les autres sports. L'évolution minime du matériel n'a
pas eu d'incidence sur le jeu. On reste lié à l'adresse des gens, à une structure de
base immuable, le tir et le point, les équipes se montent comme il y a 30 ans avec
peut-être davantage d'autonomie et de polyvalence chez les joueurs. Je ne vois
guère de différence. Et du reste ça se mesure difficilement : personne ne se compare
avec les joueurs du passé, les exploits ne montent pas en puissance, les moyennes
de tir qu'on réussissait il y a trente ans sont identiques à celles d'aujourd'hui en
valeur pure.
En France c'est un peu différent car on a créé une élite dans la pétanque avec des
joueurs qui sont devenus des showmen, qui ont appris à jouer devant des cameras,
à gérer tout un environnement nouveau ; mais ces joueurs y sont parvenus grâce à
tout ce qui a été mis à leur disposition.
L'image de la pétanque s'est-elle modifiée ?
P.H. Difficilement. En Suisse si on regarde le nombre de licenciés, on constate que le
réservoir de joueurs n'a pas vraiment évolué. La pétanque a toujours le même statut
: elle est surtout un jeu populaire qui peut s'adapter à la compétition.
On arrive aujourd'hui à médiatiser le sport pétanque par la télévision, en mariant le
show-biz avec le joueur de boules, c'est peut-être ce qui fait bouger un peu le public.
Une évocation de Casablanca 1973 ?
P.H. La chance que j'ai eue de jouer avec Daniel Baldo et Michel Vuignier, des gens
qui donnent énormément en présence humaine, qui communiquent beaucoup, qui te
mettent en sécurité. On jouait de manière limpide et naturelle, en confiance. Je n'ai
fait qu'un trou dans les trois parties de la phase finale de ces championnats.
Ce trou, justement en ½ finale contre le Maroc dans lequel jouait Simoes. On était
largement mené (10 ou 11-0). La remontée s'est amorcée, on faisait le plein à
chaque mène. Le score s'établit à 11-11 et je vais tirer une boule pour la gagne…..
manquée. J'ai passé alors une minute d'horreur et des sensations que je n'avais
jamais vécues auparavant, comme un seau d'eau glacée sur la tête alors qu'il faisait
40 degrés. La mène suivante on se qualifiait pour la finale.
Un pronostic pour ces mondiaux 2003 ?
P.H. La hiérarchie est établie, on peut difficilement exclure une victoire française.
J'aimerais beaucoup que la Suisse fasse un beau parcours et qu'elle recolle au
peloton des nations comme l'Espagne, la Belgique ou les pays maghrébins.
Interview réalisée par P. Losio
Portrait : LE MASSON Didier "mamasse"
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Portrait : LE MASSON Didier "mamasse"
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Bonne saison 2008.
Amicalement